TERBINAFINE PFIZER 250 mg, comprimé sécable, boîte de 28

Dernière révision : 28/12/2009

Taux de TVA : 10%

Laboratoire exploitant : PFIZER

Source : Base Claude Bernard

Traitement des infections fongiques de la peau causée par des dermatophytes sensibles à la terbinafine en cas de tinea corporis, tinea cruris, tinea pedis lorsque le traitement oral est estimé approprié du fait du site, de la sévérité ou l'étendue de l'infection.

Traitement de l'onychomycose causée par les dermatophytes sensibles à la terbinafine.

Il convient de suivre les recommandations officielles, concernant l'utilisation et la prescription appropriées de médicaments antifongiques.

Hypersensibilité à la terbinafine ou à l'un des excipients contenus dans le comprimé.

Insuffisance rénale sévère (clairance  de la créatinine < 30 ml/min).

Insuffisance hépatique sévère.

Les études pharmacocinétiques en dose unique chez des patients présentant une affection hépatique légère ou sévère préexistante ont montré que la clairance de la terbinafine pouvait être réduite d'environ 50 %. L'usage thérapeutique de la terbinafine chez les patients atteints d'une affection hépatique active ou chronique n'a pas été étudié dans des études cliniques prospectives. Il n'est dès lors pas recommandé.

Dans l'éventualité où les bénéfices attendus sont supérieurs aux risques encourus, initier le traitement à dose plus faible en cas d'insuffisance hépatique.

De rares cas de cholestase et d'hépatite ont été rapportés. Ils surviennent habituellement dans les 2 mois après le début du traitement. La terbinafine peut très rarement provoquer une insuffisance hépatique chez les patients souffrant déjà ou non d'affection hépatique, ce qui peut conduire à une transplantation du foie ou être létal (hépatotoxicité). Avant de débuter le traitement, il est recommandé de déterminer les niveaux de transaminase sérique qui peuvent indiquer la présence d'une affection hépatique aiguë ou existante. Si un patient présente des signes ou des symptômes suggérant une affection hépatique tels que le prurit, les nausées persistantes, l'anorexie ou la fatigue, la jaunisse, les vomissements, les douleurs abdominales, des urines foncées ou des selles trop pâles, il est nécessaire de vérifier l'origine hépatique et d'interrompre Chez les patients présentant un psoriasis, la terbinafine devra être administrée avec précaution car une aggravation du psoriasis a été rapportée très rarement.

La terbinafine doit être utilisée avec précaution chez les patients souffrant de troubles de la fonction rénale.

Les patients souffrant de troubles de la fonction rénale (clairance de la créatinine ≥ 30 à < 50 ml/min ou créatininémie > 300 µmol/l) ne doivent recevoir que la moitié de la posologie habituelle.

Très rarement, une agranulocytose et une nécrose épidermique toxique peuvent survenir chez les patients traités oralement par la terbinafine. Les patients devront donc interrompre immédiatement leur traitement et consulter un médecin si les symptômes suivants apparaissent : fièvre élevée, maux de gorge ou autres infections, prurit, atteintes cutanées disséminées ou atteintes cutanées impliquant la muqueuse (voir rubrique Effets indésirables).

Les effets indésirables sont présentés en fonction de leur fréquence :

Fréquents(³1/100 à <1/10)

Peu fréquents (³1/1 000 à <1/100)

Rares (³1/10 000 à <1/1 000)

Très rares (<1/10 000)

fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)

Les effets indésirables suivants ont été observés :

Investigations :

Fréquents :            Niveaux enzymatiques hépatiques augmentés (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

Troubles des systèmes sanguin et lymphatique :

Très rares :            Agranulocytose, neutropénie, thrombopénie.

Troubles du système nerveux :

Fréquents :            Céphalées.

Rares :                  Somnolence, hypoesthésie, paresthésie.

Très rares :            Vertiges.

Troubles gastro-intestinaux :

Fréquents :            Pesanteur gastrique, douleurs abdominales modérées, diarrhées, dyspepsie, nausées.

Peu fréquents :      Agueusie ou dysgeusie (facteurs de risque : personnes de plus de 65 ans et indice de masse corporelle faible), généralement réversibles dans les semaines ou les mois qui suivent l'arrêt du traitement.

De très rares cas de troubles prolongés du goût ont été rapportés, conduisant parfois à une diminution de l'alimentation et une perte significative de poids.

Anomalies de la peau et des tissus sous-cutanés :

Très fréquents :     Eruptions, urticaire.

Très rares :            Des réactions cutanées sévères ont été rapportées (ex. syndrome de Stevens-Johnson, épidermolyse bulleuse toxique, photosensibilité et oedème de Quincke). En cas de développement d'éruptions cutanées progressives, il est nécessaire d'interrompre le traitement.

                            Eruption psoriasiforme ou exacerbation du psoriasis.

                            Perte des cheveux (bien qu'une relation de cause à effet n'ait pas été établie).

Troubles musculo-squelettiques, des tissus conjonctifs et des os :

Très fréquents :     Arthralgie et myalgie.

Ces symptômes peuvent apparaître dans le cadre d'une réaction d'hypersensibilité en association avec des réactions allergiques cutanées.

Troubles du métabolisme et de la nutrition :

Fréquents :            Anorexie (perte de l'appétit).

Troubles généraux et réactions au site d'administration :

Rares :                  Fatigue, malaise.

Troubles du système immunitaire :

Rares :                  Apparition de réactions allergiques (incluant l'anaphylaxie).

Très rares :            Manifestation ou aggravation du lupus érythémateux cutané ou systémique.

Troubles hépatobiliaires :

Rares :                         Dysfonctionnement hépatobiliaire et plus particulièrement cholestase. Dans de rares cas, insuffisance hépatique pouvant parfois conduire à la transplantation hépatique ou être létale (rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

Troubles de l'appareil reproducteur et anomalies mammaires :

Très rares :            Troubles menstruels, hémorragie intermenstruelle.

Troubles psychiatriques :

Très rares :            Anxiété, dépression.

Grossesse

Des études concernant la toxicité foetale et la fertilité effectuées chez l'animal n'ont mis en évidence aucun effet indésirable.

Il n'existe pas de données suffisamment pertinentes concernant l'utilisation de la terbinafine chez la femme enceinte. Par conséquent, la terbinafine ne peut être utilisée chez la femme enceinte.

Allaitement

La terbinafine passe dans le lait maternel. Les femmes allaitant leur enfant ne doivent donc pas recevoir de terbinafine.

La clairance de la terbinafine peut être accélérée par certaines substances induisant le métabolisme (comme la rifampicine) et peut être inhibée par certaines substances inhibant le cytochrome P450 (comme la cimétidine). Lorsque l'administration concomitante de telles substances est nécessaire, il peut être nécessaire d'adapter la dose de terbinafine en conséquence.

Les études in vitro ont montré que la terbinafine inhibe le métabolisme passant par le CYP2D6. Cette découverte in vitro peut avoir une signification clinique pour les patients recevant des composés majoritairement métabolisés par cette enzyme, comme les antidépresseurs tricycliques (TCA), les bêtabloquants, les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (ISRS), les antiarythmisants (ex. la flécaïnide, la propafénone) et les inhibiteurs de la monoamine-oxydase (IMAO) de type B. Ces patients doivent être étroitement surveillés. Il a été démontré que la terbinafine in vitro peut être métabolisé par au moins 7 isoenzymes CYP, et plus particulièrement par les isoenzymes CYP2C9, CYP1A2, CYP3A4, CYP2C8 et CYP2C19.

D'autres études menées in vitro et sur volontaires sains suggèrent que le potentiel de la terbinafine pour inhiber ou induire la clairance d'autres substances métabolisées via d'autres enzymes cytochrome P450 (comme la cyclosporine, le tolbutamide, la terfénadine, le triazolam, les contraceptifs oraux) est négligeable. Cependant, certains cas de troubles menstruels (hémorragie intermenstruelle et cycle irrégulier) ont été rapportés chez les patientes utilisant la terbinafine en concomitance avec des contraceptifs oraux.

Adultes :

250 mg une fois par jour. Cependant, la durée du traitement peut varier en fonction de l'infection et de sa gravité.

Durée du traitement

Les durées probables de traitement sont les suivants :

·         Tinea pedis (interdigital, plantaire/de type mocassin) : 2 - 6 semaines.

·         Tinea corporis ou tinea cruris : 2 - 4 semaines.

·         Onychomycoses : La durée du traitement varie généralement entre 6 semaines et 3 mois. Dans la plupart des cas, un traitement de 6 semaines suffit pour l'onychomycose des ongles des doigts. En ce qui concerne l'onychomycose des ongles des orteils, 12 semaines de traitement suffisent généralement. Toutefois, les patients dont les ongles poussent lentement peuvent nécessiter un traitement plus long (6 mois ou plus). Il se peut que la résolution clinique complète n'intervienne que plusieurs mois après l'arrêt du traitement. Ce délai correspond au temps nécessaire pour la croissance d'un ongle sain.

Personnes âgées :

Rien n'indique que la posologie ou les effets indésirables des patients âgés soit différente de celles des patients plus jeunes. Il convient de considérer le risque d'insuffisance rénale ou hépatique dans ce groupe d'âge (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

Insuffisance rénale

Les patients ayant une fonction rénale réduite (clairance à la créatinine < 50 ml/mn ou créatinine sérique > 300 µmol/l) devront prendre la moitié de la dose habituelle (voir rubrique Contre-indications).

Insuffisance hépatique

La terbinafine n'est pas recommandée chez les patients présentant une maladie hépatique chronique ou active. Dans l'éventualité où les bénéfices attendus sont supérieurs aux risques encourus, initier le traitement à dose plus faible en cas d'insuffisance hépatique. Pour les patients présentant une maladie hépatique modérée ou sévère, la clairance de la terbinafine peut être réduite (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques). Voir aussi la rubrique Mises en garde et précautions d'emploi à propos des patients ayant une insuffisance hépatique.

Mode d'administration :

Le comprimé doit être avalé entier avec de l'eau, accompagné ou non de nourriture.

Durée de conservation :

2 ans.

Précautions particulières de conservation :

A conserver dans son l'emballage extérieur à l'abri de la lumière.

Sans objet.

Quelques cas de surdosage à la terbinafine (prise allant jusqu'à 5 g) ont été rapportés. Les symptômes du surdosage sont les céphalées, les douleurs épigastriques, les vomissements et les vertiges.

Le traitement recommandé consiste à prévenir l'absorption du médicament par l'administration de charbon activé (absorbant) et, si nécessaire, par l'administration d'un traitement symptomatique.

Classe pharmacothérapeutique : Produits dermatologiques : Antifongique pour utilisation systémique.

Code ATC : D01B A02

La terbinafine est une allylamine à large spectre d'activité antifongique. À faible concentration, la terbinafine est un fongicide contre les dermatophytes, les moisissures et certains champignons dimorphiques. Son activité contre les levures est soit fongicide, soit fongistatique, en fonction de l'espèce.

Mécanisme d'action :

La terbinafine interfère spécifiquement avec la biosynthèse des stérols fongiques à un stade précoce. Ce phénomène entraîne une déficience en ergostérol et une accumulation intracellulaire de squalène, induisant la mort des cellules fongiques. La terbinafine agit par inhibition de la squalène-époxydase dans la membrane cellulaire fongique.

L'enzyme squalène-époxidase n'est pas liée au système cytochrome P450.

La terbinafine n'a aucune influence sur le métabolisme d'hormones ou d'autres médicaments.

Lors de l'administration orale, la terbinafine se concentre dans la peau, les ongles et les cheveux à des concentrations dépendant de l'activité fongicide. La terbinafine y est toujours présente 15 à 20 jours après l'arrêt du traitement.

Une dose orale unique de 250 mg de terbinafine entraîne un pic moyen de concentration plasmatique de 0,97 µg/ml dans les 2 heures qui suivent l'administration. La demi-vie d'absorption est de 0,8 heure et la demi-vie de distribution est de 4,6 heures. La fixation protéique de la terbinafine dans le plasma est très forte (99 %). Elle se diffuse rapidement dans le derme et se concentre dans la couche cornée lipophile.

La terbinafine est également secrétée dans le sébum, résultant en de fortes concentrations dans les follicules pileux, les cheveux et les peaux riches en sébum. Il n'a pas été prouvé que la terbinafine se propage dans l'ongle lors des premières semaines de traitement.

La terbinafine est rapidement métabolisée par au moins 7 isoenzymes du type CYP, et plus particulièrement par les isoenzymes CYP2C9, CYP1A2, CYP3A4, CYP2C8 et CYP2C19.

La biotransformation produit des métabolites dépourvus d'activité antifongique, principalement évacués dans les urines. La demi-vie d'élimination est de 17 heures. Rien ne prouve que la terbinafine s'accumule dans le plasma.

Aucun changement lié à l'âge n'a été observé en pharmacocinétique mais le taux d'élimination peut être réduit chez les patients souffrant de troubles rénaux ou hépatiques résultant en des concentrations sanguines de terbinafine plus élevées.

La biodisponibilité est d'environ 80 %. Elle n'est que très peu affectée par l'alimentation. Par conséquent, aucune adaptation de la posologie n'est nécessaire.

La terbinafine n'a aucun effet ou qu'un effet négligeable sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

Les études de toxicité à long terme (jusqu'à 1 an) sur les rats et les chiens n'ont pas révélé d'effet toxique établi sur l'une ou l'autre espèce avec des doses orales allant jusqu'à environ 100 mg/kg par jour. Lorsque les doses orales étaient plus élevées, le foie a été identifié comme un organe cible potentiel, de même que les reins.

Une étude de cancérogenèse en administration orale, menée pendant deux ans sur des souris, n'a révélé ni néoplasmes ni autres anomalies pouvant être attribués au traitement appliqué à des posologies jusqu'à 130 (mâles) et 156 (femelles) mg/kg par jour. Une étude de cancérogenèse, menée pendant deux ans sur des rats, a révélé une incidence accrue de tumeurs hépatiques parmi les rats mâles qui prenaient une dose maximale de 69 mg/kg par jour. Les altérations pouvant être associées à la prolifération de peroxysomes semblent être spécifiques à l'espèce étant donné qu'elles n'ont pas été observées dans les études de cancérogenèse sur les souris, les chiens ou les singes.

Au cours des études utilisant des fortes doses chez les singes, des troubles réfractifs de la rétine ont été observés aux doses plus élevées (effet non toxique à 50 mg/kg). Ces troubles étaient associés à la présence d'un métabolite de la terbinafine dans le tissu oculaire et disparaissaient une fois que le médicament n'était plus administré. Ils n'étaient pas associés à des altérations histologiques.

Une série standard d'études in vitro et in vivo de génotoxicité n'a révélé aucun signe de potentiel mutagène ou clastogène.

Aucun effet secondaire n'a été observé dans les études des fonctions de reproduction et de fertilité menées chez les rats ou les lapins.

Tout emballage ou produit non utilisé doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

Liste I.


Comprimés ronds, nus, blancs à blanc cassé, biconvexes, à bords biseautés, avec un « D » imprimé en creux d'un côté du comprimé et « 74 » de l'autre côté.

Le comprimé est sécable en deux parties égales.

Plaquettes de feuilles en PVC/PVDC/Aluminium.

Présentation : par 28 comprimés.